d'Heinrich von Kleist
Traduction Eloi Recoing / Dispositif Mirabelle Rousseau / Dramaturgie Muriel
Malguy / Lumières Laïs Foulc / Son Stéphane Gombert / Régie
plateau Esther Silber
Robert Guiscard est un diamant noir dans l’oeuvre de Kleist.
Interrompue, la pièce devient le lieu d’un cul-de-sac à la fois formel
et politique. De même que le sujet de la pièce a fui en s’écrivant, le
spectacle se cherche en se faisant. La table dramaturgique, à vue, opère
une médiation entre le réel et la représentation : à la table et par la
manipulation du papier et d’instruments de vision, les acteurs
enquêtent sur l’inachèvement du texte de Kleist. Sur le plateau, un
cadre : espace des apparitions. Les acteurs vont et viennent de la table
au cadre, jouant alternativement les personnages du peuple - les
lecteurs enquêteurs - et ceux du pouvoir. Dans le cadre, l’ écran où est
projetée l’image de Robert Guiscard, l’objet de la fascination. En
effet dans Guiscard, la réflexion sur la légitimité et le pouvoir est
liée à la question du regard et de la parole. La pièce opère une sorte
d’écrasement entre l’esthétique et le politique que notre dispositif
tente de mettre en évidence et d’exacerber. Entendre et voir. Agir et
parler. Il en va du pouvoir de la parole et de l’image sur le réel, de
la dissociation parole – réalité, et in fine, de ce que c’est que la
représentation.
Festival Nous n'irons pas à Avignon à Gare au Théâtre (2005). Carte blanche au Théâtre de Gennevilliers (2006), Théâtre A. Vitez d'Aix en Provence (2007), rétrospective du T.O.C. à Paris Ouest Nanterre La
Défense (mars 2010).
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