COMMENT
J'AI ECRIT CERTAINS DE MES LIVRES
de Raymond Roussel
Un projet de Laurent Charpentier et
Mirabelle Rousseau / Conception musicale et piano Nicolas Ducloux /
Scénographie Jean Baptiste Bellon / Régie générale Camille Jamin
/ Régie plateau Arthur Michel / Lumières Manon Lauriol / Costumes
Marine Provent
© Bellamy
La mort suspecte de
Raymond Roussel à Palerme le 14 juillet 1933, doublée de la
révélation de son procédé d’écriture à travers la publication
posthume de son texte Comment j’ai écrit certains de mes livres,
fait de l’oeuvre entière de Roussel un mystère. Roussel explique
dans son texte-testament les mécanismes qui régissent l’écriture
de ses oeuvres, ses «procédés». Le texte est crypté, propice à
l’interprétation. Notre projet met en relation ce texte-clef de
Roussel avec les actes relatifs à sa mort, d’après l’enquête
de la police sicilienne. Le spectateur est invité a une situation
fictive : le simulacre de la veillée funèbre de Roussel, orchestré
par sa dame de compagnie –et femme paravent-, Charlotte Dufrène,
alias Carlotta. L’espace tient à la fois du dernier salon où l’on
cause et du cabinet de curiosité ; metteur en scène de son propre
hommage, le mort parle et nous fait entrer dans l'antichambre de son
écriture.
« Nous pénétrons
dans un salon mortuaire des années 30. On nous invite à nous
asseoir autour d’un cercueil de verre où gît le cadavre de
Raymond Roussel," suicidé" à Palerme le 23 juillet 1933.
À côté du cercueil, une dame de compagnie en grande tenue,
incarnant Carlotta, femme paravent de l’auteur qui raconte ses
déboires littéraires tout au long de sa vie. Il évoque tous ses
échecs de publications, Impressions d’Afrique ( 22 ans pour
écouler les exemplaires imprimés !), L’Étoile au front, Locus
Solus salué dans la presse comme Blocus Solus ! L’acteur sort de
son cercueil en proie au doute, verse des verres de vin, pendant que
le pianiste se déchaîne. "Je me suis toujours proposé
d’expliquer comment j’ai écrit certains de mes livres".
Le pianiste chante pendant qu’il évoque la construction de son
écriture. Les associations de mots fusent dans une folie
linguistique : "Morgue, le lieu où l’on expose les cadavres,
je m’arrêterai sur ce mot pris dans les 2 sens". Carlotta se
lève, prend l’auteur par la main et l’aide à s’allonger dans
son cercueil. Nous sortons de ce spectacle énigmatique, plein
d’humour noir dans le plus grand silence. » Edith
Rappoport, Journal de bord d'une accro au théâtre.
Lire la critique de Martine
Piazzon dans FroggyDelight
Lire la critique de Caroline Châtelet
dans la Revue Agon
-La Générale, Paris, mai 2014
-Théâtre Berthelot, Semaine du
bizarre, Montreuil, décembre 2015
-Théâtre des Italiens, Festival
d'Avignon OFF 2016
Production : Le T.O.C., Compagnie
conventionnée par la DRAC IDF et la Région IDF au titre de la
Permanence artistique et culturelle.
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