dimanche 18 mai 2014




COMMENT J'AI ECRIT CERTAINS DE MES LIVRES
de Raymond Roussel

Un projet de Laurent Charpentier et Mirabelle Rousseau / Conception musicale et piano Nicolas Ducloux / Scénographie Jean Baptiste Bellon / Régie générale Camille Jamin / Régie plateau Arthur Michel / Lumières Manon Lauriol / Costumes Marine Provent  


©  Bellamy


La mort suspecte de Raymond Roussel à Palerme le 14 juillet 1933, doublée de la révélation de son procédé d’écriture à travers la publication posthume de son texte Comment j’ai écrit certains de mes livres, fait de l’oeuvre entière de Roussel un mystère. Roussel explique dans son texte-testament les mécanismes qui régissent l’écriture de ses oeuvres, ses «procédés». Le texte est crypté, propice à l’interprétation. Notre projet met en relation ce texte-clef de Roussel avec les actes relatifs à sa mort, d’après l’enquête de la police sicilienne. Le spectateur est invité a une situation fictive : le simulacre de la veillée funèbre de Roussel, orchestré par sa dame de compagnie –et femme paravent-, Charlotte Dufrène, alias Carlotta. L’espace tient à la fois du dernier salon où l’on cause et du cabinet de curiosité ; metteur en scène de son propre hommage, le mort parle et nous fait entrer dans l'antichambre de son écriture.


« Nous pénétrons dans un salon mortuaire des années 30. On nous invite à nous asseoir autour d’un cercueil de verre où gît le cadavre de Raymond Roussel," suicidé" à Palerme le 23 juillet 1933. À côté du cercueil, une dame de compagnie en grande tenue, incarnant Carlotta, femme paravent de l’auteur qui raconte ses déboires littéraires tout au long de sa vie. Il évoque tous ses échecs de publications, Impressions d’Afrique ( 22 ans pour écouler les exemplaires imprimés !), L’Étoile au front, Locus Solus salué dans la presse comme Blocus Solus ! L’acteur sort de son cercueil en proie au doute, verse des verres de vin, pendant que le pianiste se déchaîne.  "Je me suis toujours proposé d’expliquer comment  j’ai écrit certains de mes livres". Le pianiste chante pendant qu’il évoque la construction de son écriture. Les associations de mots fusent dans une folie linguistique : "Morgue, le lieu où l’on expose les cadavres, je m’arrêterai sur ce mot pris dans les 2 sens". Carlotta se lève, prend l’auteur par la main et l’aide à s’allonger dans son cercueil. Nous sortons de ce spectacle énigmatique, plein d’humour noir dans le plus grand silence. » Edith Rappoport, Journal de bord d'une accro au théâtre.

Lire la critique de Martine Piazzon dans FroggyDelight
Lire la critique de Caroline Châtelet dans la Revue Agon

-La Générale, Paris, mai 2014
-Théâtre Berthelot, Semaine du bizarre, Montreuil, décembre 2015
-Théâtre des Italiens, Festival d'Avignon OFF 2016

Production : Le T.O.C., Compagnie conventionnée par la DRAC IDF et la Région IDF au titre de la Permanence artistique et culturelle.

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